jeudi 31 décembre 2020

J'étais bien en bas.

 "En 13 ans de métier je n'avais jamais vu un membre de famille descendre dans un caveau et encore moins une femme !" s'exclama l'employé des PF ! Je lui répondis un truc taquin sur le "une femme" du fond de notre grand caveau familial que j'eclairais avec mon portable...

Pour la première fois de ma vie, je pu enfin approcher ce grand-père que je n'ai jamais pu rencontrer de son vivant. Je me suis retenue pour ne pas ouvrir son cercueil pour avoir un contact physique avec lui : une caresse sur son crâne, un check ?!
Vu que j'étais la mieux placée, c'est moi qui ai pu déposer l'urne de mon père dans le caveau, auprès de son père qu'il aimait et qu'il avait perdu lorsqu'il avait 13 ans.
J'étais bien en bas avec eux, j'aurais pu y rester des heures, prendre le kf avec eux et toper le monologue, trinquer à leur santé de morts... La mort. Subtilement elle y est devenue presque bienveillante, moins terrifiante, plus sympathique en bas. Une ambiance presque cozy et conviviale. Indescriptible.
Je suis ressortie presque à regret pour rejoindre les mortels, crottée de la tête au pied de la terre imprégnée de l'ADN de mes aïeux, mon second baptême ! Lorsque j'étais en bas, une goutte d'eau avait perlé du plafond et s'était infiltrée entre mes lèvres, je m'y suis fait une plaie sur un doigt, comme s'ils me rentraient tous dans mon corps par tous les moyens pour vivre en moi !
Ressortie de là, je me suis sentie sereine, libérée et encore plus vivante que jamais, pour veiller sur mes proches, ma mère en particulier, et continuer à vivre avec fougue et passion.



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