Retour au passé... pour mieux comprendre le présent !!!!

En 48 heures, j'ai fait deux retours vers le passé assez violents...

D'abord pdt un mariage où j'ai retrouvé des amies de lycée, dont certaines je n'avais pas revu... depuis le bac en 1987 ! Des tonnes de flashs de mon enfance sont revenues, nos planques de bonbons dans le jardin, nos fêtes, nos jeux dans les cours de récré, les devoirs, les idôles en commun... Et chacune de nous a vécu le même phénomène et nous avons passé l'apres midi a pouffer de rire sur nos bétise de pré-adolescentes !!!

Ensuite il y a eu le le lendemain les retrouvailles avec un ancien collègue... Hé oui, je n'ai pas été que FAF (femme au foyer), mon diplôme d'ingénieur a servi à une époque, jusqu'en juin 2002... J'ai retrouvé les anciens noms de mes clients, ex collègues, le ragots sur tout ce petit monde, la passion qui règne dans les ptites boites... Bref, cela m'a donné presque envie de retravailler!!!!

Quand je pense à toutes ces étapes de ma vie... L'enfance bourrée de timidité, de mal être et de complexes, les études sup à Lille où j'ai commencé doucement à prendre confiance en moi même, à me détâcher de préjugés et des rigidités qui avaient fait partie de mon éducation, en parallèle la recherche du grand amour, les déceptions et destabilisations ... Puis le diplôme, encore une énorme claque de chagrin d'amour, le chômage longue durée chez mes parents, une malédiction de tuiles en série, et la lutte contre moi meme pour essayer de ne pas me noyer dans le manque de confiance...

Et ensuite le boulot salvateur, enfin ma vraie indépendance ! Je commence à me construire pour de vrai, je rayonne. Mon boulot de commercial "hard" me forge le caractère, mes succès me confortent, tout va bien ! Je rencontre mon mari, le mariage, la belle maison, un voyage en Inde.... et .... et...

... la stérilité, le distilbène, les "ca a pas marché "tous les 28 jours. Traitement de PMA, charcutages, piqures, kilos... Je me déteste, je ne sais plus comment être femme si je ne peux être mère. Tout s'effondre, le boulot va mal, je ne peux rien faire d'autre si ce n'est être obsédée par cette maternité manquante. Heureusement que je suis entourée de plein d'autres filles dans mon cas... Un jour, je suis tellement bas, que je touche le fond, je pousse un gros coup et je remonte. J'ai pris conscience que cette phase depressive peut devenir une depression permanente. Je ne veux pas foutre ma vie en l'air, il faut continuer, trouver une solution pour aller mieux. Alors hop, psy et ... passage à l'adoption, convaincre mon mari et notre entourage que cela peut etre la bonne solution ! Le choix le plus difficile de ma vie, mais la meilleure chose que j'ai pu faire, une de mes plus grandes fieretés !!!! Et de jour en jour je remonte vers la surface. Jusqu'au jour où au bout de 6 mois de psy, je sens que je n'ai plus rien à raconter à ma psy si ce n'est les trucs que j'ai acheté aux soldes !!! Je vais bien, je gère, et j'ai repris confiance en moi, je suis forte, j'aide les autres... Forte à tout jamais ? Je n'en sais rien, mais ce qui est sûre que je n'ai plus rien avoir avec la petite lycéenne timide et complexée.

La suite vous la connaissez... La rencontre miraculeuse avec mon bonhomme de 3kg, et une vie qui ne sera plus jamais la même.

Aujourd'hui je suis intolérante avec les gens qui ne nous ont pas soutenu alors qu'on était au fond du trou, ou qui restent dans le superficiel, l'hypocrisie, le manque de courage et les valeurs bassement matérielles. Les gens qui se plaignent alors qu'ils ont l'essentiel... Et je vénère les gens loyaux, généreux, sincères et ceux qui ont su affronter leurs epreuves et prendre les bonnes décisions meme si elles sont difficiles.

La plupart des gens que je croise ne comprennent pas l'interet que je porte à ma carrière dans le bénévolat, certains m'observent comme une extraterrestre à me casser la tete pour des gosses qui ne seront pas les miens ! On est en décalage avec le monde actif lorsqu'on est FAF, et être bénévole n'arrange rien ! Mais finalement je m'en fous, ce n'est pas pour la gloire que je fais ca, je ne cherche pas les médailles mais que les sourires des gosses une fois bien coocoonés dans l'amour de leur famille !!!! J'ai choisi un chemin différent, mais le proverbe de Gandhi (dans le titre du blog) me conforte dans mes choix !!!