Et embrasser mon oncle à Bangalore bien mal en point... En espérant que ce ne soit pas la derniere fois que je le vois... Sa vie tient à un fil, à cause d'années de cigarette qui lui ont dévoré les poumons.
Je laisserai ma famille, et surtout les enfants en France... Mais je suis sure qu'ils seront bien, ils seront en de bonnes mains, et le temps va surement passer vite...
Je me souviens de la premiere fois que j'ai du quitter Nishal pour partir en Inde. Notre premiere séparation plus longue que 24 heures. Je partais pour 10 jours. Lorsque j'ai dit aurevoir à Nishal, je me souviens m'être écroulée et d'avoir pleuré comme un nouveau né. En fait j'avais envie de hurler, car j'avais mal comme si on m'arrachait les yeux...
Maintenant au contraire, j'arrive très bien à gérer la séparation, tant que je sais qu'ils n'en souffrent pas. En Inde, je fais la technique du zapping, comme le fait une de mes amies divorcée lors de la "mauvaise" moitié des vacances. Je zappe ma maternité, j'oublie que je suis parent, j'oublie tout ça, pour ne pas souffrir. A un point qu'il m'arrive d'avoir du mal à me motiver pour appeler la maison. Mais souvent, la réalité revient au galop, lorsqu'on s'y attend le moins. Notamment lorsque je vois des enfants du même age que les miens, assis par terre en rangs d'oignons, en train de manger leur rice&dhal&chapati dans un orphelinat. Un regard, un enfant qui a les meme morpho brindille que Nishal, les mêmes bouclettes que Scarlett, et le souvenir des miens me revient au galop, et j'ai envie subitement de les serrer dans les bras... ou d'adopter tout ces regards tristes que je croise.... Et souvent, je pense à la vie, ou à la non-vie qu'auraient eu mes enfants s'ils n'avaient pas été confié à l'orphelinat...
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