dimanche 25 mars 2007

J'ai du mal...

Du mal à poster en ce moment. Je manque de temps car je passe mes journées à courir les cuisinistes.

Et surtout là en ce moment c'est dur. Dur car le bénévolat dans l'adoption, ce n'est pas que du bonheur. Souffrances de nos familles d'un coté, et de l'autre, la mort d'un bébé en Inde, qui heureusement n'avait pas été encore attribué à une de nos familles. Une petite fille que j'avais vu en Inde lors de mon dernier voyage, et dont le corps décharné m'avait évoqué celui de Nishal, lors de notre première rencontre. Je pensais que cette petite était sauvée car elle avait été recueillie, que tout irait bien pour elle, mais j'avais tort. Je connais tellement d'enfants qui ont eu des démarrages difficiles et qui se sont par la suite épanoui, que j'en oublierais presque la fragilité de ces nourrissons.

Si seulement j'avais su, j'aurais fait n'importe quoi pour la sauver. Forcement je m'en veux un peu, c'est tellement frustrant de savoir que nos destins se sont croisés et que je n'ai rien fait, même si j'étais totalement ignorante de l'ampleur de ses soucis médicaux. C'est dur, très dur sur le moral. Tout comme d'autres souffrances auxquelles je dois faire face, liées à mon travail de bénévolat. Difficile d'oublier tout ça, et de se détendre et de rigoler lorsqu'on est chez des amis. Pendant qu'en arrière fond sonore, on entend sans écouter un résumé des anecdotes croustillantes du loft et de nip tuck, des images indiennes reviennent dans les yeux, et des sanglots de parents résonnent encore dans les oreilles. L'impression d'être un ovni dans une soirée où tout le monde ne parle que de séries télé. Peut être qu'avec mes histoires d'adoption je me décrochent de la réalité ?

Mais revenons à mon petit ange... Elle est partie trop tôt, sans doute à cause des ses malformations, et elle est partie trop tôt sans avoir pu être suffisament aimée sur notre Terre. Qu'elle trouve des parents aimants au Paradis des anges, voilà tout ce que je lui souhaite. Mais elle restera dans mon coeur, et je suis sûre que je penserai souvent à elle lorsque l'on fera la photo de nos enfants de notre OAA sur les marches du manoir...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ne culpabilise pas Moushette. On doit aussi accepter de ne pas pouvoir tout contrôler et tout anticiper, même si on est dynamique et plein de force. Ton post est très émouvant et je pense fort aux parents qui attendaient cette petite fille.

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