Crédit Photo : TF1-LCI
Le gouvernement nigérian a porté plainte contre le groupe pharmaceutique américain pour des essais d'un médicament responsable de la mort de nombreux enfants.
Selon le gouvernement qui réclame 7 milliards de dollars à Pfizer, onze enfants qui ont pris les médicaments seraient décédés.
- le 05/06/2007 - 13h10
Selon le gouvernement qui réclame 7 milliards de dollars à Pfizer, onze enfants qui ont pris les médicaments seraient décédés.
- le 05/06/2007 - 13h10
Le Nigéria réclame sept milliards de dollars de dommages au groupe pharmaceutique américain Pfizer pour des essais d'un médicament responsable de la mort de nombreux enfants. Pfizer est accusé d'avoir réalisé en 1996, sous couvert d'une action humanitaire dans le cadre d'une épidémie de méningite et de rougeole, des essais d'un médicament, le Trovan Floxacin, dans le plus grand Etat de la Fédération nigériane, Kano (nord), et ce sans avoir obtenu les accords nécessaires des autorités régulatrices du Nigeria.
Dans la plainte déposée auprès de la Cour Suprême Fédérale du Nigéria, le gouvernement indique que 200 enfants qui ont pris les médicaments de Pfizer ont ensuite souffert de diverses affections, notamment de surdité, de paralysie, de troubles de la parole, de lésions cérébrales ou de cécité. Onze enfants seraient décédés, selon le procureur.
"Comportement anti-éthique"
Selon la plainte : "Au milieu de l'épidémie, Pfizer a imaginé un arrangement lui permettant de déformer et de cacher ses intentions premières sous couvert de participer aux soins des victimes de l'épidémie." "Pfizer n'a jamais révélé qu'il avait eu l'intention de faire des expérimentations sur des victimes vulnérables ou de mener de quelconques essais cliniques, sans les approbations nécessaires des agences régulatrices du Nigéria, mais il a prétendu venir apporter une aide humanitaire."
Les Autorités du Kano ont intenté en mai dernier un procès semblable à Pfizer devant la Haute Cour de l'Etat réclamant 2,75 milliards de dollars d'indemnités à la société pharmaceutique pour avoir "secrètement utilisé des enfants comme cobayes dans les tests d'un médicament sous le prétexte d'apporter une aide humanitaire". Le procureur général de l'Etat du Kano a demandé au tribunal de retenir contre le laboratoire 29 chefs d'accusation dont "comportement anti-éthique, comportement délictueux, complot, dissimulation et la mort de victimes innocentes".
Pfizer réfute tout manquement à l'éthique
Cette étude clinique au Nigeria en 1996 a été "réalisée de manière éthique et responsable et a permis de sauver des vies", a répondu mardi le groupe américain, qui "réfute fermement toute allégation à de quelconques manquements à l'éthique". "A cette époque, la trovafloxacine était en dernière phase de son développement clinique" et "avait été évalué chez 5.000 patients", répète le groupe pharmaceutique. Pfizer affirme avoir disposé "d'éléments scientifiques suggérant un rapport bénéfice/risque favorable dans le traitement de la méningite à méningocoque".
Le groupe assure "avoir porté l'étude à la connaissance des autorités sanitaires locales". Les parents des jeunes patients avaient donné leur accord, après une information dans deux langues (anglais et haussa), affirme le communiqué. Selon Pfizer, "il s'est avéré que la trovafloxacine a permis de sauver des vies". "Sous traitement, le taux de survie des patients a été de 94,4% alors qu'il atteignait 93,8% chez les patients ayant reçu le traitement de référence. Les patients qui étaient traités à l'hôpital, en dehors de l'essai clinique Pfizer, présentaient un taux de survie de 89,9%", assure le groupe.
(D'après agence)
Dans la plainte déposée auprès de la Cour Suprême Fédérale du Nigéria, le gouvernement indique que 200 enfants qui ont pris les médicaments de Pfizer ont ensuite souffert de diverses affections, notamment de surdité, de paralysie, de troubles de la parole, de lésions cérébrales ou de cécité. Onze enfants seraient décédés, selon le procureur.
"Comportement anti-éthique"
Selon la plainte : "Au milieu de l'épidémie, Pfizer a imaginé un arrangement lui permettant de déformer et de cacher ses intentions premières sous couvert de participer aux soins des victimes de l'épidémie." "Pfizer n'a jamais révélé qu'il avait eu l'intention de faire des expérimentations sur des victimes vulnérables ou de mener de quelconques essais cliniques, sans les approbations nécessaires des agences régulatrices du Nigéria, mais il a prétendu venir apporter une aide humanitaire."
Les Autorités du Kano ont intenté en mai dernier un procès semblable à Pfizer devant la Haute Cour de l'Etat réclamant 2,75 milliards de dollars d'indemnités à la société pharmaceutique pour avoir "secrètement utilisé des enfants comme cobayes dans les tests d'un médicament sous le prétexte d'apporter une aide humanitaire". Le procureur général de l'Etat du Kano a demandé au tribunal de retenir contre le laboratoire 29 chefs d'accusation dont "comportement anti-éthique, comportement délictueux, complot, dissimulation et la mort de victimes innocentes".
Pfizer réfute tout manquement à l'éthique
Cette étude clinique au Nigeria en 1996 a été "réalisée de manière éthique et responsable et a permis de sauver des vies", a répondu mardi le groupe américain, qui "réfute fermement toute allégation à de quelconques manquements à l'éthique". "A cette époque, la trovafloxacine était en dernière phase de son développement clinique" et "avait été évalué chez 5.000 patients", répète le groupe pharmaceutique. Pfizer affirme avoir disposé "d'éléments scientifiques suggérant un rapport bénéfice/risque favorable dans le traitement de la méningite à méningocoque".
Le groupe assure "avoir porté l'étude à la connaissance des autorités sanitaires locales". Les parents des jeunes patients avaient donné leur accord, après une information dans deux langues (anglais et haussa), affirme le communiqué. Selon Pfizer, "il s'est avéré que la trovafloxacine a permis de sauver des vies". "Sous traitement, le taux de survie des patients a été de 94,4% alors qu'il atteignait 93,8% chez les patients ayant reçu le traitement de référence. Les patients qui étaient traités à l'hôpital, en dehors de l'essai clinique Pfizer, présentaient un taux de survie de 89,9%", assure le groupe.
(D'après agence)
1 commentaire:
J'ai entendu ça à la radio pendant mon petit déj et ça m'a donné envie de vomir... Déjà UCB ne m'avait pas rendue particulièrement copine avec les labos, mais là...
Ce qui me fait peur, c'est de me dire que ce genre de décision est prise par plusieurs personnes au sein d'une entreprise et qu'il n'y en a pas eu une pour dire "non, stop, on ne peut pas faire ça !".
Ca me fait peur parce que ça me fait penser à la solution finale et à cette absence de responsabilité individuelle.
60 ans ont passé et les hommes se comportent encore et toujours de la même façon. A vomir...
Bisou quand mêm, Moushette !
Eva
Enregistrer un commentaire