Tigresse est ma première guest star !

Non my first guest star n'est ni Mika, Willem, House ou Obama et ses beau pects' !




Ma première guest star est tigresse, dont j'ai toujours apprécié la pertinence des commentaires, et dont le reportage sur TF1 m'a beaucoup ému. J'ai apprécié son langage, sa franchise à montrer sa vérité en mode cash (y compris un magnifique pétard des cheveux au matin !!!!), j'ai été bcp touché par se mots ainsi que ceux de son mari, par l'amour qui se dégage de leur famille. J'ai aussi été très touchée de voir que leur famille a bien avancé depuis.

Je vous invite donc à regarder le reportage sur TF1 la concernant (et comme elle je pensais que cette émission était nulle, et comme elle j'ai trouvé ce reportage bien réussi et il m'a apporté bien plus de choses que celui de france5!!), et ensuite de lire son billet que voici.

Et avant tout, Tigresse, merci pour ta participation, je suis ravie que tu sois la première, et tu es la bienvenue, dès que tu veux pour revenir poster sur ce que tu veux !

Et lézautres, vous mes fidèles lecteurs de mes charabias, je compte sur vous pour péter l'audimat des commentaires et accueillir comme il se le doit my first guest star !!! Se dévoiler n'est jamais une chose simple, alors n'hésitez pas à lui mettre un petit mot sympathique !!!!

Voici donc le billet de Tigresse...

Cela fait six mois que l’apprivoisement entre les filles et nous est à l’œuvre. Elles sont en France depuis 4 mois et demi. Leur lourd passé pèse sur le quotidien. Le suivi psy a débuté un peu plus d’un mois après leur arrivée et nous découvrons ce milieu… où le secret règne, où le partenariat avec les parents que nous sommes n’est pas de mise, bref, c’est compliqué cette histoire d’alliance thérapeutique... Nous nous sentons regardés comme des extra-terrestres : une adoption de grandes, avec un lourd passé et une pathologie psychiatrique à gérer. C’est suspect ! Les différentes rencontres bilan avec ces professionnels dérivent sur le pourquoi l’agrément, pourquoi des enfants grands… une tentative d’analyse qui ne nous plaît guère. Nous ne voulons pas rentrer dans ce jeu là.

Un matin, un message privé sur un forum attire mon attention : une journaliste cherche à faire un sujet sur l’adoption multiple pour une émission que je ne regarde que très rarement pour ne pas dire si peu que pas. Tant pis… le ton de son message me touche, je la contacte.Après un premier entretien téléphonique, elle me laisse « infuser » un week-end, le temps d’en parler à mon mari et … aux principales concernées : nos filles. Mon mari, pourtant peu prolixe d’habitude, est ravi ; les filles aussi : elles ont à cœur de défendre l’adoption de grands, qui faute de parents, restent dans les orphelinats (déjà militantes, mes filles ?)

La semaine suivante, nous aurons, la journaliste et moi, quatre entretiens téléphoniques, de plus d’une heure chacun. Véritable travail préparatoire pour elle, cela a pour moi un effet « thérapeutique » : son questionnement est pertinent, juste, vrai, sincère. Nous passerons beaucoup de temps à définir les contours du reportage. Nous aurons, mon mari et moi, de nombreux échanges autour de l’exposition médiatique, le regard extérieur posé sur notre fille cadette notamment.

Un samedi, la journaliste, seule, avec une petite caméra numérique vient filmer notre quotidien afin de valider l’opportunité du reportage auprès de sa rédaction. Il y aura ensuite trois jours de tournage. L’équipe se compose de la journaliste, d’un cadreur et d’un preneur de son. Cela a été très fatiguant mais très enrichissant. Les filles étaient très à l’aise et très fières.

Une fois monté, nous recevons le reportage pour validation. Mon mari et moi le visionnons seuls puis nous le faisons découvrir aux filles avec appréhension…

Toutes deux se reconnaissent bien dans le portrait qui est fait de la famille, sourient, rient parfois en se remémorant des moments du tournage. L’aînée est très fière tandis que la cadette l’est tout autant des colères (« c’est bien moi !! »).

Pendant les mois qui suivent, et plus encore après la diffusion télé, les filles sont très fières. Le regard des gens du village est fantastique, pas de jugement, pas de pitié, pas de remarques à trois francs six sous sur l’adoption : c’est simple, respectueux, chaleureux. Petit à petit, les filles évoluent, changent, sont plus en confiance dans la relation. Au village, c’est comme si elles avaient toujours été là, qui ne connaît pas nos filles

Le DVD du reportage est rangé dans la boîte à souvenirs : c’est un moment de notre vie, nos débuts à

En ce mois de mars 2009, le reportage est rediffusé. Nous le savons, mais n’en disons rien aux filles. Sauf que… les chipies… qui n’arrivaient pas à dormir se lèvent en pleine nuit… et allument la télé (leur nouvelle marotte… on est obligé en ce moment d’enlever l’antenne télé le soir mais là, on a oublié). Elles tombent sur le reportage en cours de diffusion, m’en parlent le lendemain matin : elles mesurent le chemin parcouru, et c’est l’occasion d’un long échange entre filles ! Elles m’ont dit être fières d’être aimées malgré les difficultés !Rebeca est très fière de voir ses progrès en français depuis le tournage, très fière aussi du rangement de sa chambre (qu’il lui arrive de faire… périodiquement !) et Savfka de conclure : «avant je faisais des colères parce que j’étais petite, maintenant, je n’en fais plus !
C’est vraiment très chouette de les voir retrouver un peu d’estime d’elles-mêmes, de les voir faire preuve d’auto-dérision, d’humour. Se voir au travers de la petite lucarne a apporté beaucoup à chacun d’entre-nous.

Je ne sais pas si le message qu’on voulait faire passer en témoignant a trouvé preneur… Adopter des grands, c’est une sacrée aventure… ça vous broie, ça vous dénude souvent mais c’est vraiment très chouette aussi !