jeudi 19 août 2010
Un adopté Indien a pu avoir accès aux infos sur sa mère biologique !
Oui, Arun a gagné son procès en Inde, et il a pu accéder à son dossier !! Il a les informations, sur sa mère biologique... On a même droit à qqs détails crunchy sur elle dans cet article du TOI. Etonnement, il rentre en Allemagne, puis reviendra, lorsqu'il le pourra financièrement, retrouver sa mère biologique.
Incroyable et sans précédent pour l'Inde. Un adopté a pu accéder à son dossier et obtenir les infos sur sa mère bio. Tant mieux pour lui ! Y aura-t-il jurisprudence pour tous les autres enfants adoptés qui feront la demande ? Rien de moins sûr, le chemin de Arun a été long (cela faisait 6 ans que Arun se battait dans ce sens !!), il a fait sa demande à Mumbai (court plus "open" que la plupart des autres villes), et qui dit que les autres juges et courts fassent de même pour des cas plus "classiques" (sans nom de politicien mêlé à la demande recherche, soupçon de kidnapping...). Menfin on peut rêver pour nos enfants qui en feraient la demande...
Mais pour elles ? Que doivent penser toutes ces mères biologiques à l'annonce de cette nouvelle ? Celles qui ont caché cette grossesse aux proches, leur non virginité à leur époux et cet abandon d'enfant ? Et qui, du coup, doivent redouter de voir un enfant rabouler dans leur vie et ficher la leur en l'air ??? Que vont penser celles qui sont actuellement enceintes d'un enfant qu'elles ne souhaitent pas garder ? Opteront elles plus facilement pour l'infanticide plutôt que l'abandon ? Heureusement pour ces bébés, l'annonce du procès de Arun ne doit pas arriver aux oreilles de ces femmes, souvent illettrées...
Et puis bon, protection de l'anonymat de ces femmes pour préserver leur vie et celles des bébés, soit. Comme nos accouchements sous X en France. Pourtant l'actualite française ces temps-ci foisonne de bébés abandonnés dans la rue, dans des sacs dans un parc, sous terre ou dans des congélos. Y a-t-il un manque de comm' autour de l'adoption sous X en France ? Y aurait il plus d'abandons "sauvages" et infanticides si l'abandon sous X n'existait pas ?
Que le thème de l'abandon est complexe....
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3 commentaires:
Je suis d'accord avec toi Moushette sur le manque de communication autour de l'adoption en France. Pour travailler avec des jeunes filles parfois confrontées au problème d'une grossesse non désirée, je vois combien on les bassine avec la contraception et l'IVG, mais jamais de l'accouchement sous X. C'est un comble à mon sens, cela devrait faire partie des options, des choix à proposer naturellement.
En revanche, là où je ne suis pas trop d'accord avec toi, c'est quand tu compares l'abandon de bébés dans la rue aux bébés retrouvés dans les congélos. Entre abandonner et tuer, il y a une grande différence. On peut abandonner avec l'espoir que quelqu'un trouve l'enfant et le rende heureux. Il reste une humanité, un peu d'amour malgré tout. Quand on le met dans un congélo, on est dans un acte psychotique. Non ?
Merci pour ton blog toujorus aussi sympa à lire. ;-)
Totote.
Heu totote, je ne vois pas où je compares ces deux situations !
Je cite simplement des exemples d'homicide de nourrissons où la vie n'est plus, ainsi que des situations où la vie de l'enfant est en péril (abandon dans la rue, dans un parc etc.), contrairement à l'accouchement sous X où la vie est préservée et protégée de A jusque Z, la grossesse est suivie etc.
Abandonner un enfant dans un parc ou dans une rue représente un énorme risque de vie pour le bébé,car il n'est pas à l'abris d'un chien errant, de rats, d'humains malveillants... Plus simplement il peut aussi s'étouffer, se déshydrater.... Les mères de naissance qui déposent un enfant ainsi dans la rue prennent un énorme risque pour la vie de l'enfant, contrairement aux accouchements sous X.Voilà tout, aucune comparaison dans mon billet !
Contente de tes commentaires ! ;-)
Moushette a écrit "... Et puis bon, protection de l'anonymat de ces femmes pour préserver leur vie et celles des bébés, soit. Comme nos accouchements sous X en France. ..."
Nathalie Daysse était hier à l'Office du tourisme pour dédicacer son autobiographie, La seule de ma race. Enfant abandonnée et adoptée à 10 jours, elle raconte ses interrogations et son mal de vivre. Son manque, c'est de ne pas connaître ses origines. « Tout l'amour des parents adoptifs n'empêche de se sentir comme un électron libre », d'être un maillon hors de toute chaîne. À l'âge de 38 ans, mère de famille, elle perd sa mère adoptive. Elle reprend sa quête et finit par retrouver sa mère biologique. Le fil de son histoire se renoue.
Ce livre émouvant est aussi un plaidoyer. « Les enfants nés sous X sont 400 000 en France. Chacun devrait avoir le droit, s'il le souhaite, à sa majorité, de connaître sa filiation. Même sans le consentement des parents biologiques ». Elle remet en cause « la procédure de l'accouchement sous X et le verrouillage de l'administration ».
Elle défend ainsi les intérêts des enfants, et de leurs descendants avec leur histoire, et leur hérédité génétique, alors que sont aujourd'hui davantage pris en compte les intérêts des géniteurs et des parents adoptifs. Sa mère biologique, qui a rédigé la postface, comprend la souffrance de sa fille, mais défend le secret.
La seule de ma race, Éditions Le Toucan en librairie, à la Fnac et sur le site Amazone.
Nathalie Daysse, née sous X : le droit à connaître ses origines - La Gacilly
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