vendredi 16 septembre 2011

City of Joy

La première fois que j'ai vu le film la cité de la joie, je l'ai trouvé nul par rapport au bouquin et à la "vraie" Inde. La deuxième fois, j'ai regardé toujours sans accrocher, en trouvant certains trucs trop clichés et faux.

Et ce soir, en soirée "solo", je suis tombée dessus par hasard, et je l'ai revisionné, mais avec un regard tout neuf.  Les paroles sur le bénévolat, la pauvreté qui me renvoie au sort incertain de ces inconnus grâce à qui je suis mère de trois merveilles, l'Inde qui me manque cruellement, et la fatigue de ces derniers jours, tout cela m'a fait verser ma larmichette... Qui l'eut cru ?! Il m'a fallu trois visionnages en 15 ans d'écart, et surtout un regard bien différent sur l'Inde pour vibrer avec ce film. J'ai adoré regarder la spontanéité des figurants en second plan lors des scènes tournées dans les vraies rues de Calcutta. Quel bonheur de revoir cette ville que j'aimerais tant connaître mieux.

Je me rends compte qu'avec le temps et les adoptions de mes enfants, je baisse les boucliers et suis de plus en plus "perméable" et révoltée face à la pauvreté, l'absurdité des pratiques, l'injustice et à la souffrance que l'on côtoie au quotidien en Inde.  Oui cela me révolte, oui je pleure pour les fermiers obligés d'abandonner les terres de leurs ancêtres pour aller vivre sous un flyover d'une grande ville, avec l'espoir de qqs poignées de roupie de plus pour nourrir sa famille. Et oui ça me révolte lorsque je vois l'intelligence briller chez les enfants des slums, et que je sais que leur avenir est gris...

Et je pense à eux, parents, famille de naissance de mes enfants. Je ne peux m'empêche de m'inquiéter pour eux, et me demander s'ils souffrent par leur condition, et surtout s'ils souffrent de ne pas savoir ce que devient l'enfant qui fit partie un temps de leur famille. Et moi j'aimerais tant leur dire merci, encore merci, toujours merci. Qu'ils soient heureux pour l'enfant qui fut le leur, qu'ils ne culpabilisent plus, qu'ils soient en paix avec eux-mêmes...

7 commentaires:

Carole a dit…

"City of Joy"... and emotion...

Fox family a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Fox family a dit…

Les contacts avec l'Inde et le lien qui se créer avec ce pays à travers nos enfants nous rend à la fois plus indulgents et plus révoltés.

Puisse le gouvernement indien, englué dans les scandales liés à la corruption, mener à bien sa réforme agraire. Il est urgent de supprimer le droit, quasi féodal, en vigueur dans certains états de l'Inde, qui permet aux industriels d'exproprier de leurs terres des familles entières pour implanter une usine ou une unité de production.

Unknown a dit…

La larmichette c'est toi qui me la donne par tes paroles....

ouvea107 a dit…

Bonsoir
Ce que j'ai ressenti pour le livre et que je ressens encore a été tellement intense que jamais le film ne pouvait l'egaler. Pour ler reste de votre post je ressens la ^m^me chose que vous. Sauf que pour ma seconde fille j'ai rencontré ses parents et cela n'est pas plus commode. Moi aussi j'ai la larme à l'oeil en vous lisant.
Belle soirée
laurence Marseille

Gab et Véro a dit…

Tu me fais pleurer! l'anniversaire de rencontre de mon Gabriel approche et chaque fois, je pense tellement à sa mère biologique qui ne se doute sans doute pas une seconde du cadeau qu'elle m'a fait!!!!

Odile a dit…

Il ya maintenant 13 ans que j'ai fait un voyage en Inde...et on n'en revient pas indemne, tellement d'images magnifiques et révoltantes se cotoient. c'est effectivement un sentiment de révolte qui en ressort en dernier lieu...des mois de silence avant de parler de cette expérience, et la lecture de Parias qui m'a donner l'image d'un pays un peu tel que je l'ai vu...en tout cas j'en garde des images fixées à jamais dans mon esprit...
Odile

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