dimanche 13 décembre 2009

Pas de grasse mat' pour Moushette

Pas de grasse mat pour Moushette.

Habituellement, les samedi, lorsque nous sommes à la maison c'est grasse mat'. Car moi, j'ai les enfants les plus cools de la terre, ceux qui font partie de l'élite de bambins, càd qu'ils acceptent de ne pas réveiller leurs parents et de jouer tranquillement dans une de leurs chambres (voire mieux dessiner, ça fait moins de bruit !!) en attendant que leur parents indignes emmergent...

Mais ce matin, que nenni pour moi. Je me suis reveillée vers 6h00, un peu avant mon reveil, fraiche comme une rose décongelée depuis 10 jours, car forcémment dans ces moments-là j'ai du mal à assumer les 5 courtes heures de ma nuit. Aller hop douche. Mince, le pommeau de ma douche se détache du tuyau, il ne tenait pas bien, et je l'ai achevé. Je finis donc ma douche au tuyau d'eau, les indiens sont vraiment inventifs pour trouver des trucs pour me faire sourire à 6 heures du mat!

Aller je hsjfqljfhqdskj boucle non sans mal ma valise, je soupèse, 'tin y a minimum 28 kilos, on est mal, j'ai droit à 20 sur air france. Franchement 20 c'est naze, pas assez pour moi en tout cas à chaque fois.

Je descends dans le lobby, désert. J'ai déjà payé la veille, donc je n'ai plus qu'à partir.

Kapoor prend son tchai me dit le portier de l'hotel, et effectivement 2 minutes après Kapoor apparait avec sa tasse. Prends ton temps lui dis-je, je sais qu'on a de la marge. Je jette un coup d'oeil aux trottoirs, certains emmergent, dans le paté un peu comme moi tout à l'heure.



Aller, hop en voiture. On cause un peu avec Kapoor, pr les prochaines familles à venir, pour les changements d'hotels éventuels. Dehors, encore bcp dorment dans la rue. Quand j'étais enfant et que je voyais des gens dormir dans les rues, je m'imaginais qu'il s'agissait de cadavres car mon père m'avait raconté que l'on pouvait trouver des cadavres dans les rues indiennes... Encore aujourd'hui j'ai souvent ce reflèxe macabre, tant certains corps sont maigres, immobiles et peu cachés par la crasse et les haillons.

J'observe une fillette de 3 ans se retourner dans son sommeil sur sa natte à côté d'un de ses parents. N'importe qui pourrait l'enlever, ses parents ne s'en rendraient pas compte, ils sont profondément assoupis. Il y a vraiment bcp de familles qui dorment dans la rue. Bcp plus que d'habitude, c'est étonnant car sur le chemin de l'aéroport, c'est rare d'en voir autant. Y aurait-il plus de misère en ce moment obligeant les fermiers à abandonner leur campagner pour chercher travail en ville ? Est ce les conséquences des sécheresse de cet été ? Le gouvernement n'aime pas donner cette image aux touristes fraichement débarqués de l'aéroport. Alors sur cette route-là, ils font souvent "le ménage". Lorsque j'aborde le sujet avec les indiens ils me répondent souvent : "oui mais ces gens préfèrent dormir là plutôt que d'être relogés loin où on leur propose un logement, car leur taf est en centre ville". Ouaih globalement, c'est de leur faute s'ils choisissent de dormir sur le bithume.

L'heure avance, la ville s'active. Un enfant somnole à l'arrière du scooter de son père. Il est assis à califoourchon, et fait face à l'arrière, au traffic. Il ne se tient à rien puisqu'il dort, un coup de frein de son père, et il volerait sur la chaussée sous les roues de Kapoor.

On s'arrête à un feu, apparement nous sommes à côté d'une école, le flot d'écoliers en chemise cravate à l'anglaise est incessant. Beaucoup d'enfants arrivent seuls à pied, je félicite intérieurement toutes ses mères qui laissent leurs enfants gérer sans adulte les "traversages" des rues bondées et dangereuses de Mumbai. Moi à leur place, je serais déjà morte pour de vrai d'inquiétude avant que Nishal n'atteigne le collège de les savoir seuls dans les rues indiennes ! Certains enfants sont tout de même accompagnés, et pas mal de mères sont voilées, d'autres garçons affichent leur religion seikh, on le voit au chignon naissant sur leur tête à l'avant de leur crane caché sous un micro turban. Car oui, les seikhs ne se coupent jamais les cheveux, pfffff je trouve cela dingue, je ne m'en remets toujours pas de ce concept. Les épilations au laser ne doivent pas faire fortune au Pendjab, ça c'est sur. QUel lien peut-il y avoir entre sa foi et les tifs/poils ??? Cela me laisse perplexe, menfin bon chacun son truc après tout.

On arrive à l'aéroport, y a de l'ambiance, je ne suis pas la première comme à ROissy ! Un grand sardardjee (seikh) nous accueille à l'entrée, il faut d'abord lui montrer le e-ticket et le passeport. Il feuillete mon passeport, ne trouve pas la page avec ma photo. Il se contentera de regarder celle de mon visa (avec photo aussi) ! Pour le sérieux, on repassera.

"Good mornig Missus". Ouaih comptoir Jet, y avait la queue. Je hisse ma lourde valise on zeu tapis. 27,5 kg, les bouuuuuuuuuules. Oh la la, ca craint. Ils vont me chauffer sévère à delhi, faudra que je prévoie de venir tot à l'aéroport pour les négos...

Bon, checkin fait, ouf le meilleur moment de la journée arrive : Mon capuccino comme d'hab au Coffee shop. VOnt-ils faire un beau coeur avec la mousse comme à chaque fois ? Pour une fois, pourrai-je me vautrer dans un de leurs canapés ? Je monte les quelques marches et croise 4 femmes voilées, et (leur ?) mari portant un enfant. Mmmm ptete qu'ils ont libéré un canapé ? J'arrive, oui plusieurs canapés sont libre, yeaaaaah ! Je me vautre, bonheur, mais ils sont moins moelleux qu'à roissy. J'ouvre fébrilement mon ordi, tente les reseaux non sécurisés, mais rien ne passe. Deg'. Le mythe de la wifi dans les aéroports s'éffondre, je vais peut être étudier les clés 3G (sont pas chères en Inde)... Pas grave, je taperai une chronique pourle blog à défaut de checker mes mails. Arrive mon capu, avec son coeur, je savoure...

Le temps passe à la vitesse d'un éclair avec un ordi. Il est l'heure de la security check. Il y a une énorme file d'attente, zut. Oui, mais moi chuis une meuf, alors on m'indique la file des femmes, bcp plus courte, youpi ! Les femmes en charge de la sécurité n'ont plus leur masque jaune canard comme la dernière fois, dommage. La passagère dans la cabine face à la mienne, porte comme moi des converses aux pieds, stupeur !!! Pour ceux que cela passionne (les conv'), il faut savoir qu'on n'en trouve quasi pas en Inde. C'est donc un véritable produit de luxe. Je reluque celles de la fille (dorées avec un dragon dessus, hyper originales) tandis que elle mate les miennes. Elle a bien fait remonter le bas de son slim pour qu'on les voit bien, la maligne...

(Lecteurs, ne vous moquez pas de mes récits de chiffon, car il faut bien s'occuper pdt la fouille...)

Le hall d'attente est bondé. Je vois aux nombres de regards que je croise que les gens s'emmerdent, je me doute qu'il doit y avoir comme d'hab' plein de retards sur les vols, l'aéroport est en permance saturé. Je m'installe devant un écran indiquant le statut de vols, il s'affiche en hindi, puis en anglais, puis apparait un symbole bien explicite : Un cercle rouge, une barre le traverse comme une interdiction routière et à l'intérieur du cercle... il y a un revolver dessiné ! Hé oui, les armes sont interdites, quel scoop !!! Voilà de quoi me rassurer et occuper mes esprits dans des délires, le temps que le vol soit annoncé en boarding. En attendant, j'observe les voisins : une fillette joue avec une DS, une femme arbore de magnifiques tatouages traditionnels au henné sur ses pieds et mains, les sarees brodés de brillants bling bling cotoient les costards sombres/blackberry, les slims et les t-shirts westerns. Quelle mutlitude de styles vestimentaires, de couleurs de peau, de religions. Cet aéroport est bien représentatif de ce pays : coloré, agité et surtout si contrasté.

Avion : déjà pas mal plein, vite je sors qqs revues, mon ordi et telephone pr lecture MP3. J'éteins mes 3 téléphones, purée que ça prend du temps tout ça ! Je m'installe, ouvre une revue. L'avantage de l'Inde, c'est que quand on lit un gala avec en couverture lagerfeld et de fontenay, ici personne ne vous prend pour une cruche qui lit du pipole, car ici ces pipole là, personne ne les connait !

(bon et sinon le steward vient de passer : il me VEND les sandwichs et boissons, non mais je reve !!!!)

8 commentaires:

Laurence a dit…

J'aime bien tes billets de voyage. On s'y croirait. Les couleurs, les visages, les mouvements, rires et tristesses des gens...
Quelle precarite, c'est terrible... On oublie trop le quotidien des pays en developpement.
Maintenant, nous attendons tes photos (en esperant que tu as eu le temps et l'energie d'en prendre).
Laurence (NY)

Hélène a dit…

Les enfants jouent à la pâte à modeler, il fait froid dehors (et oui, même à Perpignan) et moi, je viens de m'évader 5 mn en lisant ton récit, toujours aussi coloré, envoûtant mais réaliste.
Bon retour en France, reprends bien pied dans notre vie française, peut être moins contrastée mais si riche et belle quand on se donne la peine d'ouvrir les yeux.
Amicales pensées
Hélène, maman de Solène et Théo, nés au Cap Vert

Anonyme a dit…

Manifestement zéro stress de l'avion...?! Je suis impressionnée...! Notez que quelque soit le sens du voyage (France/Inde - Inde/france), des enfants vous attendent avec impatience... C'est motivant...!
Je reste admirative.......... et impatiente de poursuivre le voyage virtuel (sans vol donc!) avec les photos...
Merci MERCI. Carole

Mimi a dit…

j'adooore...tu arrives même à parler de la Fontenany et de tes converse dans tes récits de voyage. Bon vol !!!

Virginie a dit…

Moushette, je lis tous tes récits et j'adore. Je vois les images, en particulier celles des enfants, bien sûr. Et je suis touchée.
Bonne suite et à bientôt !
Bises

Anne a dit…

Bon retour et plein de grasse mat' dans les jours qui viennent!
Anne

VIRGINIE a dit…

C'est super imagé, on s'y croirait...
Merci pour ce petit voyage hors de chez moi où il neigeotte.
Bon retour.
V du 41

Christine a dit…

Ah oui, j'ai aussi envie de te remercier pour ce saut de quelques milliers de kilomètres devant mon écran...

Attention au froid à l'arrivée, brrr !

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