jeudi 3 juillet 2008

Libertés


Ce matin il y avait un papillon "paon du jour" qui volait dans notre chambre.... Il sortait d'on ne sais où et il a eu la bonne idée d'atterrir ailes ouvertes sur mon rideau décoré de faux papillons ! Plutôt que d'ouvrir la fenêtre, j'a foncé chercher mon Nikon, pour faire la photo drôle de la journée. Mais revenue dans la chambre, le papillon était passé sous le rideau, s'est retrouvé prisonnier dans cette fâcheuse posture et volait comme un dératé pour tenter de sortir... J'aurais pu attendre un peu pour qu'il revienne du bon côté de mon zoom, mais j'ai ouvert la fenêtre, et l'ai regardé s'envoler... libre...

Quelle seront les conséquences sur lui de ces quelques instants d'incarcération ? En gardera-t-il le souvenir ? Sans doute pas, car c'est bien connu, un papillon c pas plus intelligent qu'une blonde de l'intérieur... Mais Ingrid, elle pourra-t-elle retrouver une vraie liberté, ou une partie d'elle restera à jamais dans la jungle ? Hier, elle paraissait si forte, trop forte presque, gonflée par son attachement religieux et le soutien de ses proches dont elle avait les échos pdt ces six ans... Alors qu'on la laisse libre maintenant, qu'on la laisse prier, qu'on la laisse respirer et réapprendre à jouir d'autant de liberté...

Et nous dans nos petites vies, sommes nous libres ? Certes, il y a les contraintes de nos engagements, de nos responsabilités, de ce que nous avons construits depuis longtemps, et qui peut parfois nous peser... Mais la vraie liberté serait-elle de choisir de vivre avec ces points d'ancrage, ces fondations immuables, en aménageant nos petites passions, nos plaisirs en coocooning nombrilistes, tout autour de ce qui fait notre force ? La solitude peut elle permettre d'être plus libre ou faut il au contraire accepter les responsabilités de la vie de couple,de famille pour être réellement libre ?

Depuis qqs jours, bien avant d'apprendre la bonne nouvelles pour Ingrid, je réfléchissais sur le sens de la liberté dans nos vies bien simples d'individus qui n'ont pas croisé les FARC. La liberté toute fraîche d'Ingrid, son nouvel envol me donnent encore plus l'envie de profiter de la vie... en acceptant ses contraintes qui font ma force et en plongeant dans mes passions...

4 commentaires:

Zébuline a dit…

voila un bien joli post

Anonyme a dit…

Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
(...)
Et je t'ai trahie pour
Une prison d'amour
Et sa belle geolière

Anonyme a dit…

"Il m'a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l'amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le coeur de tout cela m'a révélé en un instant, alors que j'étais enchaîné à un mur et torturé. Je me suis rendu compte, d'une certaine façon, à travers les hurlements de mon esprit, qu'en dépit de ma vulnérabilité, de mes blessures et mes chaînes, j'étais libre : libre de haïr les hommes qui me torturaient, ou de leur pardonner. Ca n'a pas l'air d'être grand chose, je sais. Mais quand la chaîne se tend et entaille la chair, quand c'est tout ce que vous avez, cette liberté est univers entier de possibles. Et le choix que vous faites entre la haine et le pardon peut devenir l'histoire de votre vie."
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J'ai adoré ce passage qui est le premier paragraphe d'un livre qui s'appelle "Shantaram", de Gregory David Roberts. D'ailleurs la passionnée d'Inde que tu es devrait aimer ce livre, qui est une vraie mine d'or...
En tout cas je trouve ce passage sur la liberté très éloquent... Je crois que nous confondons souvent solitude avec liberté, comme tu le dis si bien...

Céline a dit…

très beau.....

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