Ce matin le distilbène m'a fait hurler. Mais cette fois je n'ai pas hurlé de tristesse, ni de déception, ni de colère. Nan nan.
J'ai tout simplement hurlé de douleur.
J'étais tranquillement sous la douche ce matin en train de calculer mentalement mon nombre d'heures de sommeil en retard depuis le début de la semaine, quand soudain cela m'a pris, sans crier garder.
Une douleur comme si l'on m'aspirait mon utérus, j'en ai vomi, je ne pouvais plus tenir debout, et je ne pouvais que hurler malgré les enfants à proximité... Mister Moush a du venir à ma rescousse, j'ai gobé mes deux nurofens en priant que je ne les vomissent pas, et je me suis écroulée dans le lit en hurlant de douleur et gigotant dans tout les sens torturée par les incessantes et violentes contractions... Cela ne m'était pas arrivée depuis des siècles, depuis l'époque de la PMA et des "échecs"... J'avais oubliée, mais plein de vilains souvenirs sont revenus dans ma tête. Puis au bout d'une trop longue demi heure où mon seul salut était de mon concentrer sur ce qui se disait sur France Inter, il y a eu les qqs secondes de calme entre les vagues de torture, les contractions se sont espacées et finalement j'ai pu m'endormir epuisée par la douleur, le coeur un peu gros...
... non sans oublier de maudire le distilbène.
Cela ne s'arrêtera jamais ? Ces tortures mentales et physiques ? Colère...
Mais ce matin, tout va bien, il fait beau, mon potager m'appelle, de la bonne musique indienne sur Teental résonne dans ma maisons, des rapports de suivi avec photos d'enfants toulabalaba magnifiques tombent dans ma In Box, ce soir je guinche avec mes potesses au "carré", non le DES a ptête eu mon ventre ce matin, mais il n'aura sûrement pas ma tête, mon moral est au beau fixe, c'est si doux de ne pas avoir mal...
Voilà un post assez gore, indécent et sans doute trop intime, mais ma douleur distilbenesque, j'ai envie de la crier à la planète, pour que les sourds qui disent que "ce n'est rien" entendent enfin.
Et zen faites pas, j'ai malgré tout une pêche d'enfer !!!!
9 commentaires:
Je ne connais le DES que par ce que j'ai lu et entendu, mais je compatis sincèrement.
Et je suis heureuse et soulagée de voir que, malgré cette saleté, tu gardes la pêche :-)
ce ne serait pas à cause de la séance de gym d'hier soir ?
Bises
je ne connais pas le DES non plus, mais j'ai vécu des contraction shorribles lors de fausses-couches pendant la PMA, donc j'imagine bien ta souffrance..; désolée pour toi, et surtout, garde la pêche!
J'espère que tu n'auras plus de ces horribles crises. Je ne connais pas le DES non plus mais je connais des médecins qui disent aussi que ce n'est rien, en parlant de la neurofibromatose.
Prends soin de toi
hum j'ai connu ça et puis ça s'est passé après la coelio... réapparu un peu après Paul...
Bon courage. Le médecin m'avait donné un truc plus fort, faut que je retrouve le nom.
Je ne connais pas non plus cette M... Je suis désolée pour tout ça.
Bisous tout plein, repose toi
Elise
Moi je connais cette s..., et c'est d'ailleurs à cause du DES que nos chemins se sont croisés, et grâce à l'adoption que nous continuons de nous cotoyer. Chez moi qussi, quelquefois de violentes douleurs viennent me rappeler que je fais partie de cette génération distilbène....Courage ma belle et garde toujours ce moral !!!
Dis, comment ça peut être encore autorisé le distilbène????? Je croyais que ça avait fait de terribles ravages et que c'était FINI (voir le blog de Garance par ex, cuisinedegarance.blogspot.com). Non?
Courage, en tout cas...
Flo, Le distilbène n'est plus prescrit depuis longtemps, mais nous les filles DES, issues de ces grossesses (nos mère ont pris ce médoc lorsqu'elles etaient enceintes de nous dans les années 60-70) assumons les conséquences au quotidien avec nos utérus malformés etc.)... Les ravages sont finies, mais pas les conséquences.
Merci pour tout vos messages de soutien, je n'ai pas pu répondre personnellement, j'ai préféré tenter d'aller de l'avant... :-)
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